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12 novembre 2009 4 12 /11 /novembre /2009 18:28
Communiqué du jeudi 12 novembre 2009 ; Réseau "Sortir du nucléaire"

La pénurie d'électricité
en France est inévitable
 
- Si la pénurie n'est pas pour cet hiver, ce sera pour les suivants
- Depuis 5 ans, c'est l'électricité allemande qui sauve la France
- C'est l'échec de l'option française "nucléaire + chauffage électrique"
 
 


Le Réseau "Sortir du nucléaire" appelle l'opinion publique française à prendre acte de la faillite de l'option nucléaire française qui, outre les graves problèmes de déchets radioactifs ou de vulnérabilité des réacteurs nucléaires comme l'EPR, va aboutir à une véritable pénurie de courant en France. En effet, les coupures d'électricité en France sont inévitables, que ce soit dès cet hiver (si les températures sont basses) ou les années suivantes. La situation va d'ailleurs s'aggraver inexorablement du fait de trois phénomènes dont les conséquences se cumulent :
 


1) Le vieillissement et l'usure prématurée des réacteurs nucléaires français

Les réacteurs nucléaires français atteignent l'un après l'autres 30 ans de fonctionnement, c'est-à-dire leur durée de vie prévue à l'origine (1). Certes, EDF entend continuer à faire fonctionner ces réacteurs, mais ils vont être de plus en plus souvent en panne (sans parler du risque d'un accident grave). De plus, les réacteurs nucléaires français sont bien plus usés que des réacteurs du même âge dans d'autres pays car la prédominance du nucléaire dans la production électrique française (80%) obliger EDF à utiliser les réacteurs "en suivi de réseau" (c'est-à-dire en suivant les variations de consommation dans la journée et sur l'année), ce qui les use prématurément. (2)
 


2) L'augmentation continue du nombre de chauffages électriques

Alors que les réacteurs nucléaires français vont être de plus en plus souvent arrêtés, la consommation d'électricité ne cesse d'augmenter, en particulier en hiver du fait de la politique insensée de développement du chauffage électrique, imposée par l'Etat et EDF pour "justifier" le nucléaire : actuellement et depuis des années, 80% des nouveaux bâtiments sont chauffés à l'électricité (3). Il en résulte que, chaque hiver, les consommations d'électricité battent des records et dépassent très largement les capacités nationales de production. A quoi bon avoir 58 réacteurs nucléaires si c'est pour devoir importer massivement de l'électricité ? Notons aussi, si nécessaire, que la construction de réacteurs nucléaires supplémentaires ne répond en rien au problème : utiliser des réacteurs seulement l'hiver, et les laisser arrêtés le reste de l'année, ruinerait EDF en peu de temps.

 

3) La réduction des périodes permettant la maintenance des réacteurs

Traditionnellement, c'est en été que EDF programmait prioritairement les opérations de maintenance dans les centrales nucléaires, du fait le la consommation modérée d'électricité en cette période. Mais les canicules 2003 et 2006 ont totalement remis en cause cette pratique : non seulement la consommation d'électricité a été importante du fait de l'essor des climatiseurs, mais il a aussi fallu faire fonctionner à bas régime ou même arrêter les réacteurs disponibles, du fait de la difficulté voire l'impossibilité de les refroidir correctement.
Du coup, désormais, c'est seulement au printemps et en automne que EDF peut programmer la majorité des opérations de maintenance (4), ce qui implique une grande vulnérabilité : si des évènements imprévus (incidents, grèves, etc) viennent perturber les prévisions et décaler les opérations de maintenance, EDF se retrouve rapidement avec trop de réacteurs arrêtés en hiver ou en été.



Conséquences
 
L'option imposée en France, "centrales nucléaires + chauffages électriques", se traduit par des importations d'électricité de plus en plus fortes, par la production de déchets radioactifs ET de fortes émissions de co2, et par une dépendance énergétique plus élevée que jamais.
 


- Depuis 5 ans, c'est l'Allemagne qui est exportatrice d'électricité vers la France
 
On entend souvent dire "L'Allemagne sort du nucléaire… mais en achetant l'électricité nucléaire française". C'est totalement faux. Depuis 2004, c'est bien l'Allemagne qui est exportatrice nette d'électricité vers la France : 8,7 TWh en 2004, puis 9,7 TWh en 2005, puis 5,6 TWh en 2006, et 8,2 TWh en 2007, et carrément 12,6 TWh en 2008 (5), c'est-à-dire environ la production annuelle de deux réacteurs nucléaires. Il est d'ores et déjà avéré que, pour 2009, les importations depuis l'Allemagne seront encore plus élevées.
C'est donc bien le pays qui sort du nucléaire qui, tous les hivers, sauve le pays du nucléaire. Mais l'augmentation insensée de la consommation électrique française fait que, à brève échéance, l'Allemagne ne pourra plus sauver la France nucléaire, qui va donc être frappée par des pénuries, et ce peut-être dès cet hiver si les températures sont basses.
 


- La France produit des déchets radioactifs ET émet beaucoup de co2
 
Il est de bon ton de critiquer les centrales allemandes au charbon, "fortement émettrices de co2", mais le fait est que ce sont elles qui, tous les hivers, alimentent une bonne partie des chauffages électriques français. Il serait d'ailleurs parfaitement logique d'attribuer à la France les émissions allemandes de co2 correspondant à l'alimentation des chauffages électriques français.
Il faut prendre acte de ce que l'option imposée en France, "centrales nucléaires + chauffages électriques", se traduit par la production de déchets radioactifs ET par de fortes émissions de co2. Ces données sont reconnues par un document récent du Réseau de transport de l'électricité (RTE) et de l'ADEME (6). C'est un échec total.
 


- La France est de plus en plus dépendante sur le plan énergétique
 
En 2008, la France a certes gagné 2 milliards d'euros en exportant de l'électricité, mais elle a surtout dépensé 61 milliards pour importer du pétrole et du gaz (7). C'est la preuve que, même poussé à son maximum, le nucléaire n'empêche pas la dépendance aux énergies fossiles. Il est donc faux de prétendre, comme on l'entend trop souvent dire, que "le nucléaire donne à la France son indépendance énergétique".
Qui plus est, la France exporte de l'électricité lorsque les prix sont bas et elle en importe (massivement) lorsque les prix sont très élevés, en particulier en hiver. Au vu de l'augmentation des importations françaises en hiver, il est clair que, sous peu, la France dépensera plus d'argent en achetant de l'électricité qu'elle n'en gagnera en en vendant.
 

Conclusion
 
Il est grand temps que les citoyens français prennent connaissance de la réalité des données, qui est exactement inverse des idées reçues entretenues dans l'opinion par les publicités d'EDF et d'Areva et par les discours des dirigeants politiques.
Non, la France n'a aucune indépendance énergétique.
Non, ce n'est pas l'Allemagne qui est dépendant de l'électricité française, c'est l'inverse.
Oui, la France est menacée par une véritable pénurie d'électricité.
Oui, la France est à la fois productrice de déchets radioactifs ET fortement émettrice de co2.
La solution passe par une remise en cause urgente de la consommation démesurée d'électricité en France, en particulier par une remise en cause de l'option du chauffage électrique, et par une politique ambitieuse d'économies d'énergie et de développement des énergies renouvelables.
 


Références


(1) Le quotidien Le Monde du 15 mai 2003 a rappelé que "les décrets d'autorisation ne précisaient pas la durée de vie des centrales" mais que "les dossiers d'autorisation présentés par EDF avançaient une durée d'exploitation de trente ans".

(2) Dans un courrier adressé à EDF le 17 février 2003, l'Autorité de sûreté nucléaire écrivait "EDF a souhaité faire fonctionner certains réacteurs en base, d'autres se trouvant donc davantage soumis au suivi de réseau ; certains aléas techniques, notamment les problèmes de dégradation du combustible sur des réacteurs de 1300 MW, ou des problèmes d'ordre neutronique, ont amené d'autres réacteurs à ne pouvoir fonctionner en suivi de réseau, ce qui a pu encore davantage concentrer ce mode de fonctionnement sur certains réacteurs. Je vous demande de m'indiquer l'analyse que vous faites de l'impact de ce fonctionnement du parc sur la sûreté des centrales, et en particulier sur les réacteurs assurant l'ajustement de la production à la demande."

(3) EDF a signé le 28 mai 2001 avec MISA ( premier constructeur de maisons individuelles avec 10 marques dont Maisons Phénix, Maisons Familiales, Maisons Mamet), un accord pour imposer le chauffage électrique dans 80% des nouvelles habitations.

(3 bis) "Près de 30% des logements étaient équipés de chauffage électrique en 2006, contre environ 2% trente ans plus tôt. Et la tendance s'accentue, la majorité des nouvelles habitations étant chauffées à l'aide de convecteurs." (AFP, 31 octobre 2009)

(4) "Le changement le plus notable depuis 2003 concerne sans doute les arrêts des différentes tranches nucléaires. Désormais, EDF s'efforce en effet d'en programmer le moins possible pendant les mois d'été" (Les Echos, 5 juillet 2006)

(5) http://www.rte-france.com/htm/fr/mediatheque/telecharge/statistiques_annuelles_2008.pdf

(6) http://www.sortirdunucleaire.org/dossiers/CO2-Chauffage-electrique-RTE-Ademe.pdf

(7)
http://www.developpement-durable.gouv.fr/energie/statisti/pdf/facture-2008.pdf
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3 novembre 2009 2 03 /11 /novembre /2009 08:05
RTL info - 03 nov. 2009 - Màj 06h38

La fiabilité des réacteurs nucléaires EPR mise en cause
Faut-il avoir peur de l'EPR ? Les autorités de sûreté nucléaire britannique, française et finlandaise ont émis lundi des réserves communes sur les systèmes de sûreté des réacteurs nucléaires nouvelle génération. Elles demandent aux exploitants et au fabricant (Areva) d'en améliorer la conception initiale, notamment du point de vue de la sécurité. Les associations écologistes demandent l'arrêt de ce programme.
 
Reportage :
Stéphane Lhomme, porte-parole du Réseau "Sortir du nucléaire" : "Le programme EPR est plombé définitivement"
http://www.rtl.fr/fiche/5929527352/la-fiabilite-des-reacteurs-nucleaires-epr-mise-en-cause.html
 

Dans leur déclaration commune, l'Autorité de sûreté nucléaire française (ASN) et ses homologues britannique (HSE/ND) et finlandaise (STUK) pointent du doigt le système de contrôle-commande du réacteur EPR, notamment les systèmes de sûreté utilisés en cas d'incident et "leur indépendance vis-à-vis des systèmes de contrôle", ceux utilisés pour exploiter l'installation en fonctionnement normal.

Ainsi, selon les trois autorités de sûreté nucléaire, "la conception d'EPR, telle que proposée initialement par les exploitants et le fabricant, Areva, n'est pas conforme à ce principe d'indépendance dans la mesure où il y a beaucoup d'interconnexions complexes entre les systèmes de contrôle et de sûreté". Et "il incombe aux exploitants et fabricant Areva de répondre aux questions techniques soulevées" par cette déclaration.

Areva a réagi, affirmant que "cette démarche de dialogue" entre les exploitants, les constructeurs et les autorités de sûreté "fait partie intégrante du processus de certification et de construction des nouveaux réacteurs". Dans un communiqué, le fabricant de l'EPR, assure que "la sûreté du réacteur EPR n'est pas mise en cause" et, s'agissant des demandes de l'ASN, s'engage "à apporter toutes les réponses attendues d'ici la fin de l'année".

En France, le premier réacteur EPR doit entrer en service en 2012 à Flamanville, dans la Manche. Un deuxième va être construit à Penly en Seine-Maritime, un projet piloté par EDF. Le premier EPR d'Europe est toujours en construction à Olkiluoto en Finlande, et accuse plus de trois ans de retard. Il ne pourra être opérationnel qu'en 2012.

Dans un communiqué, le Réseau "Sortir du Nucléaire note" "que c'est l'Autorité de sûreté britanique qui a détecté le problème", cet été, "alors que l'Autorité se sûreté française (ASN) avait déjà autorisé la construction de l'EPR". Selon Sortir du Nucléaire, "il semble donc nécessaire, avant que l'irréparable ne se produise, qu'une commission d'enquête indépendante fasse toute la vérité sur cette affaire et surtout sur la fiabilité de l'ASN".
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19 octobre 2009 1 19 /10 /octobre /2009 23:59
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29 septembre 2009 2 29 /09 /septembre /2009 12:00

29/09/2009 : Réseau "Sortir du nucléaire" - le Réseau "Sortir du nucléaire" attaque l’arrêté du maire de Colmar et appelle à se rassembler à 14h place de la Gare.

Communiqué du 29 septembre 2009

Le Réseau "Sortir du nucléaire" attaque aujourd’hui en référé l’arrêté ubuesque du maire de Colmar qui prétend interdire dans une bonne partie du centre-ville tous les déplacements, y compris à pieds, le samedi 3 septembre. Cet arrêté scandaleux vise à empêcher que la manifestation du 3 octobre puisse avoir lieu Champ de Mars (près de la Place Rapp) comme l’avaient initialement prévu les organisateurs. Manifester pacifiquement est un droit fondamental garanti par la Constitution.

Considérant les tergiversations des autorités, et dans le but d’éviter tout éparpillement des manifestants et toutes tensions inutiles, le Réseau "Sortir du nucléaire" les appelle à se rassembler à 14h place de la Gare.

Ce mardi 29 septembre à 16h, une nouvelle rencontre à la préfecture sera l’occasion de réaffirmer notre volonté de manifester pacifiquement sans qu’il n’y soit fait obstacle. Il sera demandé que la manifestation puisse partir de la place de la Gare pour arriver à proximité de la Préfecture, représentant l’Etat pronucléaire, où une délégation demandera à être reçue pour porter les revendications des manifestants.

Dans tous les cas, les manifestants refusent totalement de se rassembler "Stade des Cheminots" (lieu clos et excentré) pour y être parqués comme l’espérait le maire de Colmar. Le danger ne vient pas des manifestants mais bien des centrales nucléaires, à commencer par celle de Fessenheim, la plus vieille de France.

Le Réseau "Sortir du nucléaire" exige donc l’arrêt définitif de la centrale nucléaire de Fessenheim, un plan de sortie du nucléaire, et appelle les citoyens à participer à la manifestation du samedi 3 octobre mais aussi à l’ensemble des débats, concerts, animations prévus durant le week-end des 3-4 octobre.

Pour informer les manifestants en temps réel sur le rassemblement européen des 3 et 4 octobre, le Réseau "Sortir du nucléaire" met à disposition du public un numéro d’appel national joignable 24 h/24, le 0825 747 647 (coût de la communication : 0,15 €/mn - messagerie en français, anglais et allemand).

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24 septembre 2009 4 24 /09 /septembre /2009 11:01

L'Alsace - 23 septembre 2009

Nucléaire
Fessenheim se prépare à la visite décennale de contrôle
L’avis officiel sur la poursuite d’exploitation sera connu fin 2011.
 
Pour la troisième fois depuis son démarrage en 1977, la centrale nucléaire de Fessenheim et ses deux réacteurs vont être mis à l’arrêt à partir de cet automne, à l’occasion des visites décennales de contrôle. Hier à Colmar, la réunion de la Commission locale d’information et de sécurité (Clis) de Fessenheim a pris connaissance du calendrier de ces visites, à l’issue desquelles l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) se prononcera pour ou contre la poursuite de l’exploitation.
C’est justement pour faire pression sur ce processus, qui ne survient que tous les dix ans, qu’une manifestation est organisée le 3 octobre par le réseau Sortir du nucléaire, à Colmar ( L’Alsace du mardi 15 septembre). Les membres de la Clis se sont réunis hier dans ce contexte : élus, techniciens de l’ASN, associations d’opposants et direction de la centrale, appelée Centre nucléaire de production d’électricité.
Les visites décennales ne sont pas une mince affaire : courant octobre, le réacteur 1 de Fessenheim sera mis à l’arrêt pour plusieurs mois, pour en permettre la visite appronfondie, de la cuve à l’enceinte de confinement. Cet arrêt fournit, en plus, l’occasion d’opérations de maintenance et de modernisation des installations, que le centre de production a planifiées : les chantiers vont attirer sur le site près de 1500 salariés d’entreprises prestataires, en plus des 800 qui y travaillent en temps normal.
Mi 2010, EDF remettra un rapport sur le fonctionnement du réacteur 1, et début 2011 l’ASN dira si son exploitation continue ou pas. En parallèle, la Clis elle-même commandite, à l’occasion des troisièmes visites décennales, une contre-expertise confiée au GSIEN, le Groupement des scientifiques pour l’information sur l’énergie nucléaire ; plus une étude sur la radioactivité dans l’environnement, qui sera réalisée sur des points de prélèvement proches de l’usine, les mêmes qu’en 1999. Le réacteur 2 subira les mêmes opérations en parallèle, mais un peu plus tard, à partir de juin prochain.
L’éventuelle décision de fermer Fessenheim, que réclament les manifestants de Sortir du nucléaire, ne sera donc pas prise avant fin 2011. Mais l’ASN a d’ores et déjà rendu un avis, le 1 er juillet, sur des études qu’EDF a consacrées à l’ensemble des réacteurs de même type que ceux de Fessenheim, et cet avis global est positif. Il reste maintenant à se prononcer sur chaque réacteur, avec ses particularités.
Aux États-Unis, où des membres de la Clis ont fait un voyage récemment pour visiter la centrale de Beaver valley, sœur jumelle de celle de Fessenheim, la procédure est très différente : l’exploitation a été d’emblée décidée pour 40 ans, avec une éventuelle prolongation de 20 ans.
Présent pour la deuxième fois à une réunion de la Clis, le président de la région de Fribourg, Julian Wurtenberger, a proposé de fournir les données des cas de cancers côté allemand à hauteur de Fessenheim, afin de faire un point transfrontalier sur l’impact sanitaire.

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22 septembre 2009 2 22 /09 /septembre /2009 19:28
Voitures électriques : le gouvernement déplace la pollution

AFP - 22 septembre 2009 - PARIS - Le réseau Sortir du nucléaire a regretté que le gouvernement ait "oublié" de choisir des batteries rechargées avec une électricité renouvelable lors de sa commande de 50.000 voitures électriques, dans un communiqué publié mardi.

Les voitures rechargées sur secteur seront responsables de "toutes les tares du nucléaire", notamment le recyclage des déchets, et de "l'émission de grandes quantités de CO2".

Le remplacement des voitures actuelles par des voitures électriques "aboutira à un déplacement de pollution et ne sera en aucun cas une option écologique", selon le communiqué.

Sortir du nucléaire, qui milite en faveur du développement des énergies renouvelables, a dénoncé le soutien à l'industrie nucléaire française au détriment de l'environnement.

Le ministre de l'Industrie Christian Estrosi devait annoncer, mardi lors d'un déplacement à Grenoble, le lancement "dès l'automne par l'Etat (de) plusieurs appels d'offres pour l'achat de 50.000 véhicules électriques".

Les appels d'offres concerneraient des organismes possédant "des flottes de véhicules utilitaires comme La Poste, EDF, la SNCF, Veolia ou encore Vinci, mais aussi les services de l'Etat et les collectivités territoriales".

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18 septembre 2009 5 18 /09 /septembre /2009 10:12
Réseau « Sortir du nucléaire »
Fédération de 840 associations

Communiqué de presse du 17 septembre 2009

Manifestation européenne à Colmar le samedi 3 octobre :
le Réseau "Sortir du nucléaire" appelle la Préfecture à faire preuve de responsabilité.

Voir la vidéo du 19/20 de France 3 Alsace sur : http://www.fermons-fessenheim.org/

Pour tenter de perturber le rassemblement européen antinucléaire qui aura le samedi 3 octobre (à 14 h – Place Rapp) à Colmar, le préfet du Haut-Rhin a invoqué hier les "éventuels groupes qui se mêleraient … pour casser et saccager".

Aussi, le Réseau "Sortir du nucléaire" tient à rappeler les points suivants :
- Que ce soit à Colmar en septembre 2002, à Strasbourg en septembre 2005 et en mars 2007, de même qu’à Cherbourg (30 000 manifestants le 15 avril 2006) et à Rennes (40 000 manifestants le 17 mars 2007) les manifestations organisées par le Réseau "Sortir du Nucléaire" n'ont jamais donné lieu au moindre débordement.
- Plus proche de nous, la manifestation internationale anti-nucléaire de Berlin a rassemblé ce 5 septembre 2009 plus de 50 000 européens sans aucun incident.
- La Préfecture du Haut-Rhin a elle-même proposé aux organisateurs du rassemblement de Colmar, par courrier du 18 mai 2009, un itinéraire qui démarre et s'acheve rue Bruat, jouxtant la Place Rapp.

Les autorités qui savent parfaitement que toutes les manifestations organisées par le Réseau "Sortir du nucléaire" sont pacifiques, font preuve d’irresponsabilité en évoquant des casseurs qui sont totalement imaginaires.

A ce sujet, le Réseau "Sortir du nucléaire" s’étonne vivement que le Préfet ait convoqué les médias (L’Alsace, Les Dernières Nouvelles d’Alsace, France 3…), le mercredi 16 septembre, pour couvrir un entrainement de la police à la « guérilla urbaine » en faisant explicitement référence à la manifestation antinucléaire du 3 octobre. Il s’agit clairement d’une tentative d’instrumentalisation de la presse.

Le Réseau "Sortir du nucléaire" appelle la Préfecture à faire preuve de responsabilité et renouvelle son appel aux européens à se rassembler pacifiquement Place Rapp à Colmar le 3 octobre à 14h00 pour exiger l'arrêt définitif de la centrale de Fessenheim et la sortie du nucléaire ainsi qu'à participer à l'ensemble des débats, concerts, animations prévus durant le week-end des 3-4 octobre.

=> Toutes les infos sur le rassemblement de Colmar :
http://www.fermons-fessenheim.org/

=> Voir la revue de presse :
http://www.fermons-fessenheim.org/spip.php?rubrique34

Contacts presse :
Rémi Verdet : 06 13 36 71 89
Jean-Marie Brom : 06 08 98 79 40
Stéphane Lhomme : 06 64 100 333
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12 août 2009 3 12 /08 /août /2009 13:03

Réseau "Sortir du nucléaire" - Fédération de 840 associations
Communiqué du 12 août 2009 - Contact : 06.64.100.333

 

Vente de deux EPR à la Chine :
Areva et EDF corrupteurs ?

 

- Kang Rixin, le chef du nucléaire chinois, aurait été corrompu pour acheter deux EPR
- Les PDG d'Areva et d'EDF ont signé des accords avec Kang Rixin concernant ces EPR
- Seule l'hypothèse de la corruption peut expliquer que les Chinois aient acheté des EPR

 


Les accusations de corruption portées par les autorités chinoises à l'encontre de Kang Rixin, chef du programme nucléaire chinois et président de la société China National Nuclear Corporation (CNNC), apportent enfin une explication à un des plus grands mystères industriels de ces dernières années.

Il était jusqu'alors incompréhensible que les Chinois persistent dans l'idée saugrenue d'acheter à la France deux réacteurs nucléaires de type EPR. En effet, les deux chantiers EPR en cours actuellement se révèlent être des désastres industriels et financiers (1), tant pour Areva en Finlande que pour EDF à Flamanville (Manche).

Ces derniers mois, la quasi-totalité des entreprises qui avaient envisagé d'acheter des réacteurs nucléaires ont écarté l'EPR ou annulé des projets de construction d'EPR comme c'est le cas d'Eskom (Afrique du Sud) (2) et d'AmerenUE (Missouri, USA). (3)

Pour contourner le problème, EDF a racheté British energy à grand frais pour commander elle-même des EPR et les construire en Grande-Bretagne. Mais, le 1er juillet, l'Autorité de sûreté nucléaire britannique a mis à jour une grave faille de sûreté (4) dans le système de contrôle de l'EPR, réduisant à néant les espoirs d'Areva et EDF, cette dernière ayant donc déboursé 15 milliards pour rien.

Seuls les pays dont les dirigeants ne connaissent rien au nucléaire - comme M Sarkozy (France) et M Berlusconi (Italie) - envisagent encore la construction de réacteurs EPR, ils devraient assez rapidement être rattrapés par la réalité et prendre enfin des décisions sérieuses (c'est-à-dire économiser l'énergie et développer les énergies renouvelables).

Ceci dit, si Kang Rixin est corrompu, c'est bien qu'il a fait affaire avec des corrupteurs. Areva et EDF étant les bénéficiaires de la transaction, il est légitime de se demander si les PDG de ces deux entreprises n'ont pas "oublié" quelques millions de dollars dans la voiture de Kang Rixin après avoir signé des accords avec lui (cf http://fce.ccifc.org/2007-11/doc/contrats.pdf) pour la construction (Areva) et l'exploitation (EDF) des deux EPR en question.

 

 

(1) http://www.romandie.com/infos/news2/090128145612.11l8clh1.asp

(2) http://www.enviro2b.com/2008/12/08/nucleaire-lafrique-du-sud-annule-son-projet-epr

(3) http://www.romandie.com/infos/news2/090423195314.nwvkt3ei.asp

(4) http://business.timesonline.co.uk/tol/business/industry_sectors/natural_resources/article6613960.ece

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27 juillet 2009 1 27 /07 /juillet /2009 01:02
Réseau "Sortir du nucléaire" - Fédération de 840 associations - http://www.sortirdunucleaire.org
Communiqué du lundi 27 juillet 2009

 
 
 
"Sortir du nucléaire" accuse M Sarkozy
de soutenir des atteintes à la démocratie
au Congo et au Niger au profit d'Areva
 
Areva doit se retirer du Congo et du Niger et la France doit exiger :
- la libération immédiate du militant associatif Golden Misabiko (Congo)
- l'annulation de référendum anticonstitutionnel prévu le 4 août au Niger
 
 
 
Le Réseau "Sortir du nucléaire" attire l'attention de l'opinion publique sur la gravité de la situation au Congo et au Niger où les autorités politiques bafouent les droits de l'Homme et les règles démocratiques sur fond de coopération avec la multinationale nucléaire Areva.
 
 
- Au Congo (ex-Zaïre), Golden Misabiko, qui est président d'une ONG de défense des droits de l'Homme, a été arrêté vendredi 24 juillet après la publication d'un rapport  dénonçant l'exploitation illégale de la mine d'uranium de Shinkolobwe (Katanga), concédée à Areva depuis le 26 mars dernier : lors de la visite express du Président français Nicolas Sarkozy, Areva s’est vu octroyer l’exploration et l’exploitation de l’uranium sur l’ensemble du sol congolais.
 
- Au Niger, où Areva exploite des mines d'uranium depuis 45 ans et a récemment obtenu du Président Mamadou Tandja l'autorisation d'ouvrir une mine géante à Imouraren, les atteintes à la démocratie sont tout aussi graves : contrairement à ce que prévoit la constitution, M Tanja va se présenter pour un troisième mandat présidentiel et, pour arriver à ses fins, n'a pas hésité à dissoudre la Cour Constitutionnelle et à organiser un référendum illégal prévu pour le 4 août.
 
 
Ce n'est pas parce que la supposée "indépendance énergétique de la France" n'est qu'un mythe, et que le fonctionnement des réacteurs nucléaires français est assuré à 100% par les importations d'uranium, en particulier d'Afrique, que la France doit tolérer ou même collaborer aux atteintes aux droits de l'Homme.
 
Lors de sa campagne présidentielle, et suite à son élection, M Sarkozy a promis que la politique française serait "exemplaire" concernant les Droits de l'Homme. L'accord nucléaire signé le 25 juillet 2007 à Tripoli entre M Sarkozy et le dictateur libyen Kadhafi avait déjà largement écorné ces promesses, de même que les accords nucléaires signés lors des visites de M Sarkozy dans des pays fort peu démocratiques comme au Maghreb, au Moyen-Orient ou en Chine.
 
De toute évidence, le militantisme pronucléaire de M Sarkozy et son soutien sans faille à la multinationale Areva le poussent à s'accommoder ou même à soutenir les atteintes aux Droits de l'Homme, en l'occurrence au Congo et au Niger. C'est le "volet radioactif" du système de la Françafrique".
 
Il est nécessaire de mettre en lumière la complaisance d'Areva avec ces agissements antidémocratiques. Dans l'immédiat, les autorités françaises doivent se reprendre et exiger la libération immédiate de Golden Misabiko au Congo et l'annulation du référendum anticonstitutionnel prévu le 4 août au Niger.
 

Rappels :

 
RDC/uranium : le président d'une ONG congolaise arrêté à Lubumbashi

AFP - 26 juillet 2009 - LUBUMBASHI (RD Congo) - Le président d'une ONG de défense des droits de l'Homme en RD Congo a été arrêté à Lubumbashi après la publication d'un rapport dénonçant l'exploitation illégale d'une mine d'uranium au Katanga (sud-est), a-t-on appris dimanche auprès de l'ONG. Golden Misabiko, président de l'Association africaine de défense des droits de l'Homme (Asadho) au Katanga, a été arrêté vendredi par des membres de l'Agence nationale de renseignements (ANR) et transféré samedi au palais de justice de Lubumbashi où il était toujours détenu dimanche.

Dans un rapport récent, l'Asadho dénonçait "le rôle joué par certaines institutions étatiques" dans l'exploitation de la mine de Shinkolobwe au Katanga (sud-est), pourtant interdite à toute activité minière depuis 2004. Le document citait notamment les services "de renseignements militaires, le parquet militaire, la police des mines et des hydrocarbures" et certaines autorités locales.

"Selon le procès verbal d'audition (du président par l'ANR) il est écrit que nous avons porté atteinte à la sûreté de l'Etat, et que nous avons tenu des propos diffamatoires", a expliqué à l'AFP Thimothée Mbuya, vice-président de l'association, arrêté lui aussi vendredi mais relâché samedi. "C'est une campagne de dénigrement contre les défenseurs des droits de l'Homme, on veut nous intimider, nous empêcher de faire notre travail", a-t-il estimé. Les ressources de la mine de Shinkolobwe, riche en uranium et en cuivre, avaient servi à fabriquer la bombe d'Hiroshima.

Elle a été fermée en 2004 après un éboulement. A l'époque, une mission de l'ONU "avait constaté des risques importants liés à de possibles éboulements ainsi qu'à une potentielle exposition chronique à la radioactivité ionisante", selon le rapport de l'Adasho. Cette mine pourrait être à nouveau exploitée par le groupe nucléaire français Areva, dans le cadre d'un accord signé en mars par sa présidente, Anne Lauvergeon, avec le ministre congolais des Mines, portant sur la recherche et l'exploitation de futures mines d'uranium sur tout le territoire de l'ancien Zaïre.

 


Niger : le président Tandja dissout la Cour constitutionnelle

LEMONDE.FR avec AFP - 29.06.09
 
Le président nigérien, Mamadou Tandja, a procédé, lundi 29 juin, à un remaniement de son gouvernement et limogé les sept juges de la Cour constitutionnelle, qui s'opposaient à son projet de référendum constitutionnel. Il s'agit des premières mesures du chef de l'Etat depuis qu'il s'est adjugé les pleins pouvoirs, vendredi dernier, après le refus de la Cour constitutionnelle d'avaliser son projet de consultation sur une nouvelle Constitution devant lui permettre de rester au pouvoir trois années supplémentaires.

Dans un communiqué diffusé par la radio nationale, le gouvernement précise que Tandja a également suspendu à titre provisoire les compétences de la Cour en matière constitutionnelle et électorale. De même, la haute juridiction se voit temporairement privée de ses prérogatives de contrôle de la régularité et de la transparence des référendums et élections politiques.
 
Un peu plus tôt dans la journée, le président avait remanié le gouvernement, maintenant à son poste le premier ministre, Seini Oumarou, et nommant huit nouvelles personnalités appartenant toutes à des organisations soutenant le projet de référendum constitutionnel. Ces nouveaux entrants succèdent aux huit ministres issus de la Convention démocratique et sociale (CDS) qui ont démissionné la semaine dernière pour marquer leur opposition à cette consultation.
 
Le président Tandja, âgé de 71 ans, achève le 22 décembre un second mandat de cinq ans, sans possibilité de briguer sa réélection aux termes de la Constitution en vigueur depuis 1999. Cette loi interdit également toute modification de la durée du mandat. Mais le chef de l'Etat a convoqué les électeurs aux urnes le 4 août pour qu'ils se prononcent sur son projet de référendum. Le 12 juin, la Cour constitutionnelle avait annulé son décret, jugeant le scrutin contraire à la Constitution.
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18 juillet 2009 6 18 /07 /juillet /2009 20:04
 
Deux villages de l'Aube renoncent au stockage de déchets radioactifs
 
 
Face à l'hostilité croissante de la population et des écologistes, les deux communes de l'Aube sélectionnées par le gouvernement et l'Agence Nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) pour y installer un centre d'enfouissement de déchets nucléaires de faible activité à vie longue (FA-VL) ont préféré se désister.

Les protestations sont allées crescendo depuis que les noms de ces deux villages aubois (74 habitants à Pars-lès-Chavanges, un millier à Auxon) sont sortis du chapeau, le 24 juin. Ces communes avaient été choisies parmi 42 encore en lice, sur les 3 115 pressenties à l'origine. Joëlle Pesme, maire de Pars-lès-Chavanges évoque même un "déchaînement de violence", un déluge d'insultes et de menaces, orales ou écrites. Ce climat délétère a fait reculer de nombreux conseillers municipaux. Pars a fait machine arrière dès le 4 juillet et l'assemblée délibérante d'Auxon a exigé la convocation d'un conseil municipal extraordinaire afin de délibérer en faveur du retrait de la candidature. Le maire d'Auxon, Jean-Louis Caillet, a jusqu'au 10 août pour se plier à cette injonction.

M. Caillet a le "sentiment d'un inimaginable gâchis". "Nous sommes une région pauvre, et ce centre de stockage représentait une opportunité unique de développement, avec la création de 200 emplois à terme, explique-t-il. Les retombées économiques pour la commune auraient été de l'ordre de 1,5 à 2 millions d'euros par an, quand notre budget atteint 1 million d'euros, sans oublier les quelques dizaines de millions d'euros qui auraient profité à l'ensemble du territoire."

TOURISME VERT

Deux centres de stockage sont déjà implantés dans l'Aube. Ce département de Champagne-Ardenne semble en effet très apprécié par l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs, tant pour la qualité de son sous-sol argileux que, jusqu'à présent, pour le caractère conciliant de la population locale. Le refus cette fois a été partagé à la fois par les antinucléaires et par les représentants des communes avoisinantes.

Présidente de l'association Auxon dit non - pendant de l'association Ni à Pars, ni ailleurs -, Laetitia Carougeat s'est opposée avec vigueur au centre de stockage : "Nous ne voulons pas laisser souiller les terres que nous ont léguées nos ancêtres. Enfouir, c'est favoriser l'oubli et l'abandon", explique-t-elle.

L'action des associations "au nom du principe de précaution" a été relayée par la grogne de maires et présidents de communautés de communes qui misent sur le tourisme vert pour développer leur territoire, associé au vignoble champenois. Les édiles misent d'ailleurs sur l'extension attendue de l'aire d'appellation champagne, qui autorisera une quinzaine de communes auboises supplémentaires à produire le précieux raisin. L'une d'entre elles se trouve à une dizaine de kilomètres seulement de l'ex-futur site de l'Andra.

Contraints de modifier leur projet, l'Etat et l'Andra vont devoir repêcher d'autres candidats dans le réservoir des communes "très intéressantes" ou "intéressantes" d'un point de vue géologique. Cinq communes auboises figurent sur cette liste.

Les pouvoirs publics prendront-ils le risque de déplacer le problème dans un département où une centrale nucléaire, celle de Nogent-sur-Seine, avait pu voir le jour il y a une vingtaine d'années contre le gré des habitants ? "Aujourd'hui, ce ne serait plus possible", estime le maire de la ville.

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